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Une part importante de notre activité en ergonomie consiste à accompagner nos clients dans le maintien et l’insertion dans l’emploi de leurs salariés et agents en situation de handicap. Ce type de prestation a pour but de favoriser une inclusion pérenne des travailleurs rencontrant des difficultés de santé. Elle est menée par un ergonome, spécialiste de l’étude des conditions de travail.
Certaines situations de travail rencontrées par des travailleurs en situation de handicap nécessitent des aménagements de poste pour permettre aux collaborateurs de compenser leurs difficultés et de travailler de manière ordinaire. Le rôle de l’ergonome est de définir quels sont ces aménagements et d’accompagner l’entreprise à les mettre en place.
Une étude ergonomique est généralement demandée par le médecin du travail à la suite d’une visite médicale. Cette rencontre peut avoir lieu à l’embauche du salarié en situation de handicap, à la reprise après un arrêt de travail, lors d’une visite médicale périodique ou bien à la demande de l’entreprise ou du salarié. Lors de cet examen, le médecin identifie qu’il y a un écart entre les exigences du poste et les aptitudes du salarié :
Le médecin demande alors à l’employeur de réduire cet écart en réalisant une adaptation de poste et, pour le guider, il émet généralement des restrictions médicales.
L’adaptation du poste d’un bénéficiaire de l’OETH (Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés) est mise en place pour lui permettre d’être maintenu en emploi sans dégrader sa situation de santé. Elle a pour objectifs :
La durée d’une adaptation de poste dépend de beaucoup de facteurs, notamment la complexité du poste, la variabilité des tâches et le nombre d’interlocuteurs. Elle se déroule en cinq temps :
L’ergonome prend contact avec l’ensemble des acteurs pour leur présenter la démarche, connaitre leur point de vue sur la situation de travail et organiser l’intervention. Avec le bénéficiaire, il mène un entretien approfondi pour comprendre son activité de travail et les difficultés qu’il rencontre. Cela lui permet d’établir un protocole d’observation.
L’ergonome se rend sur le lieu de travail pour partager le temps de travail de l’opérateur. Selon la complexité et la variabilité des tâches, il peut passer entre une demi-journée et deux journées avec celui-ci (par exemple quand la personne alterne avec du télétravail). Il est important que l’opérateur soit en situation réelle de travail afin de voir l’activité tel qu’il se passe et non tel qu’il est décrit ou attendu.
Il déroule son protocole d’observation selon les informations qu’il a acquises lors de l’analyse de la demande pour se centrer sur l’identification précise des situations d’inadéquation entre les exigences du poste et les capacités du salarié. Il sera amené à prendre de l’information sous forme de notes, de prises de mesures d’ambiance (luminosité, bruit, température…), de photographies, de vidéos…
L’ergonome rédige son rapport en mettant en avant les difficultés rencontrées par le salarié ou l’agent et les moyens qu’il a mis en place pour les dépasser. Il recherche des solutions techniques, organisationnelles et humaines pour compenser la situation de handicap afin de les proposer en réunion de restitution.
L’ergonome rassemble les acteurs du projet. En général : le bénéficiaire, le médecin du travail, le manager et le référent handicap. Il présente son rapport d’intervention et il met en discussion les propositions de solutions. À la fin de cette réunion, il propose un plan d’action pour mettre en place ce qui a été retenu : qui fait quoi et quand ?.
Pour mettre en place les moyens de compensation, l’ergonome organise conjointement avec les acteurs des essais de matériel et d’organisation du travail. Et il interroge régulièrement les acteurs pour juger de leur efficacité. Pendant 6 mois, il revient à une fréquence définie en accord avec les parties prenantes afin d’évaluer la pertinence des moyens de compensation mis en place et les ajuster.
Chez Ariane Conseil, cabinet de conseil en handicap, nous savons que les collaborateurs en situation de handicap pour qui une adaptation de poste est demandée sont dans des situations fragiles et qu’il convient d’intervenir rapidement. Un salarié qui ne dispose pas de moyens de compensation peut rapidement se retrouver en arrêt et aggraver sa situation de santé. Nous avons à cœur d’intervenir au plus vite en nous fixant comme objectif un délai de deux mois entre la réception de la demande et l’organisation de la restitution. L’expérience de nos ergonomes IPRP1 nous permet d’intervenir sur tous types de secteurs d’activité, dans le privé et le public. Nous menons une veille active pour connaitre les dernières innovations en matière de compensation du handicap. Notre expertise par exemple nous permet de proposer :
Une étude en maintien dans l’emploi est aussi l’occasion d’améliorer les conditions de travail de l’ensemble des collaborateurs.
Lorsqu’un ergonome recherche des moyens de compensation du handicap, il examine en premier lieu les pistes de solutions collectives avant de partir sur des préconisations individuelles. Par exemple, lorsqu’un salarié est en difficulté par rapport à l’ambiance sonore de son atelier, il convient de réduire les sources de bruit, ce qui profitera à tous, avant d’envisager de l’équiper de bouchons d’oreilles performants.
Ainsi, une étude ergonomique de compensation du handicap permet de travailler sur la réduction des risques et l’amélioration des conditions de travail pour l’ensemble des collaborateurs. En tout état de cause, nos ergonomes vont pouvoir, au travers de leur travail d’observations, affiner leur connaissance des métiers et parfois même formuler des préconisations ; leur mise en œuvre nous amène alors à travailler avec d’autres acteurs sur les seules Missions Handicap, notamment avec les services Hygiène, Sécurité, Environnement.
1 IPRP : Intervenants en Prévention des Risques Professionnels