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Magazine Handirect
Dès qu’une entreprise a décidé de s’engager dans la voie d’une politique d’emploi en faveur des personnes handicapées, la question du responsable de la démarche se pose immédiatement.
Qui sont les chargés de mission handicap ? quel est leur profil ? Le point de vue de Valérie Tran
Valérie Tran – Il vient à l’esprit que ce doit être un « technicien » qui connaît le sujet du handicap, et qu’il doit avoir une sensibilité ressources humaines. Mais sa vraie mission, c’est la conduite de projet.
D’abord, parce que la problématique du handicap est un lien avec les valeurs de l’entreprise, avec sa politique humaine, avec ses modes de management. Le chargé de Mission Handicap doit donc faire le lien et garantir la cohérence de son projet avec des options stratégiques globales.
Ensuite, parce que l’enjeu d’une politique d’emploi en faveur des personnes handicapées, est bien plus de pouvoir faire évoluer les mentalités que de mettre en place des process et des outils : c’est une véritable démarche de changement.
C’est pour cela qu’il est avant tout un chef de projet, avec tout le cortège des qualités qui vont avec.
J’en vois trois : dimension stratégique, méthode et capacité à entraîner.
Le profil ne serait toutefois pas complet si l’on omettait de mentionner la capacité à innover : qualité exigée assez logiquement de quelqu’un censé induire et accompagner le changement…
Elles doivent être multiples, puisque ses champs d’intervention touchent aussi bien à la gestion de projet, qu’aux ressources humaines ou aux aspects législatifs ou financiers. Faute de pouvoir trouver le mouton à cinq pattes, l’une d’elles est en tout cas incontournable : la gestion de projet.
Si le chargé de mission a acquis cette compétence au fil d’autres expériences, nous nous trouvons dans la situation la plus favorable, même si ces projets antérieurs concernaient des domaines tout autre que le handicap.
Mais il peut aussi acquérir cette compétence en se formant spécifiquement sur ce sujet. Dans ce cas, il vaut mieux qu’il le fasse préalablement, car tout le talent de chef de projet est requis dans la phase de préparation et de lancement de la démarche.
Ce qui est certain, c’est que si la Mission Handicap exige des compétences, elle en procure aussi : quelqu’un qui a assumé cette fonction avec succès, est capable de prendre les rênes de beaucoup d’autres projets. C’est parce que la Mission Handicap est à la fois une bonne école, qu’elle peut être un formidable tremplin professionnel.
La première façon, c’est de l’accompagner dans la conception et dans la mise en œuvre de son programme d’actions. Outre les aspects techniques, la mission d’un conseil est précisément de l’aider à piloter cette démarche dans les trois dimensions que j’évoquais plus haut : stratégie, méthodologie, mobilisation des acteurs. Du coaching en quelque sorte…
Ariane Conseil propose également une formation inter-entreprises ciblée sur la conduite d’une Mission Handicap, qui apporte des réponses aux questions que se pose tout responsable, sur la manière d’animer (ou de réanimer) une démarche.
Je ne comprends pas la question… Ou plutôt, je crois qu’elle ne se pose même pas !